Ouvrez grand les yeux ! Etes-vous prêts à vivre un pur moment de poésie ?

Quelque chose entre la land art et le yarn bombing.

Susanna Bauer travaille les éléments qu'elle trouve dans la nature. Des galets, des branches et surtout, des feuilles d'arbre. Sa matière de prédilection pour sublimer ces petits morceaux de nature : le crochet.

Quelle minutie !!

Un univers tout en délicatesse et en poésie. Du rêve !!

J'ai pris l'habitude de prendre des notes lors des stages auxquels je participe. J'ai dédié un cahier à ces précieuses informations. Mais ce cahier à la couverture commerciale ne me convenait pas. Vous me connaissez maintenant. Une petite customisation s'imposait. Ni une ni deux, j'ai sorti mes pinceaux et ma boîte d'images et me voilà en quête d'inspiration. C'est un tableau en cours qui a déterminé le choix des couleurs. Peinture, collages, calligraphie et quelques heures plus tard, le tour était joué.

Je l'aime bien ce cahier, avec ses couleurs toniques et ses petits portraits de Fornasetti.

Et à propos de stage, je reviens tout juste d'un week-end avec Vincent Genesley. Il faudra que je vous montre quelques photos. Je m'y colle dès que le ciel est moins gris.

Cet été, j'ai mis à profit mes vacances pour décorer un classeur de récup'. Vous savez, ces vieux classeurs gris très costauds mais qui, même neufs, semblent dater de la dernière guerre.

J'ai déjà customisé des couvertures de cahier (ici, ici ou encore ici), mais je n'avais jamais tenté l'opération sur un classeur. Pour diminuer la forte granulomatrie de la couverture, j'ai passé une couche de gesso sur l'ensemble du classeur. Cela n'a pas suffit mais l'effet peau de crocodile est finalement assez intéressant. Puis, comme souvent, j'ai commencé par quelques collages de pages de livres anciens. J'ai aussi collé des chiffres découpés dans un carton d'emballage. L'inspiration n'est pas venue tout de suite et j'ai eu du mal à choisir la couleur. Le classeur est donc resté quelques jours de côté.

Et puis, allez savoir pourquoi, j'ai eu envie de rose. Je me suis donc amusée avec mes peintures acryliques. Comme toujours, je patouille jusqu'à ce que le résultat me convienne. Une fois le fond terminé, j'ai encore hésité sur la finition à apporter. Faire des collages d'images ? Lui donner un côté contemporain ou plutôt ludique ? Calligraphier une citation ou un mot ? Finalement, j'ai trouvé l'inspiration dans un livre emprunté à la bibliothèque : Sashiko d'hier et d'aujourd'hui. Un livre écrit par Satomi Sakuma sur une technique de broderie traditionnelle japonaise. Mon classeur allait donc avoir un esprit nippon.

J'ai dessiné des fleurs et notamment ce magnifique chrysanthème que ma copine Nathalie avait brodé sur sa robe de mariée. Et puis, j'ai ajouté au pinceau des jolis points à la manière des sashiko. J'aime ces motifs simples que j'avais déjà semé sur une jupe customisée il y a quelques années. 

L'été dernier, j'ai participé à un stage près de Nancy avec Stéphane Alfonsi.Le thème était : Ecritures à l'eau de Javel

Je profite de chaque occasion pour améliorer mon écriture. Cette fois-ci, c'est la gothique textura qui était à l'honneur. Mais j'ai aussi tâté de la gothique cursive, de la rustica, de la chancelière et de l'onciale. Quel plaisir de se voir corriger sa tenue de plume et de comprendre enfin comment faire certains traits. La présence d'un maître est vraiment indispensable pour apprendre la calligraphie. Et quand ce maître est aussi sympa et patient que Stéphane, c'est un plaisir.

Mais ce stage n'était pas un stage de pure calligraphie. Il s'agissait d'écrire à l'eau de Javel. Donc, d'enlever la couleur. Commençons par parler du matériel de base. Pour ce stage, il nous fallait du papier type papier aquarelle qui supporte l'eau (300 g). Mais j'ai aussi fait des essais sur du papier plus fin (180 g) et même sur des pages de livre ancien.

Nous avons aussi utilisé des encres pour réaliser des fonds. Mais attention, pas n'importe quelles encres. Les résultats les plus probants ont été obtenus avec des encres de mauvaise qualité : Colorex ou brou de noix par exemple, qui se décolorent très bien à l'eau de Javel. Les encres de stylo à encre (type Watermann) ne m'ont pas convaincue. Quant aux encres de Chine, cela n'a pas du tout marché.

Enfin, nous avons utlisé de l'eau de Javel. Celle-ci était utilisée pure ou diluée. En fait, j'avais trois petits flacons contenant de l'eau de Javel plus ou moins diluée dans lesquels je puisais selon l'effet escompté : très décoloré ou plus léger.

Avec cette technique, la première étape est la réalisation de fonds à l'encre. J'ai commencé par mouiller mon papier avec un gros pinceau (ou à l'éponge) avant d'y étaler l'encre au pinceau. Mais au fur et à mesure des essais, je me suis rendue compte que ma technique d'application préférée était de faire tomber quelques gouttes d'encre sur le papier sec avant d'y pulvériser de l'eau avec un pulvérisateur. L'effet obtenu est alors différent. Cela devient très amusant quand on commence à mélanger les encres. J'ai commencé avec des encres vertes, bleues, roses. Mais très vite, mes goûts personnels m'ont emmenée vers des couleurs moins gaies.

 Une fois les fonds secs, nous pouvions écrire dessus avec l'eau de Javel. L'effet est assez bluffant avec les encres Colorex. Le papier redevient blanc sous la plume chargée de Javel.

 Une fois la technique de base acquise, tout était permis. Mais Stéphane nous avait réservé d'autres surprises.

Il avait apporté des lettres d'imprimerie en bois. Nous les avons utilisées de plusieurs façons : en le enduisant d'eau de Javel pour retirer l'encre ; en les enduisant d'encre, pour ajouter une épaisseur ; en les enduisant de liant acrylique avant application de l'encre pour créer une différence de coloration.

Nous avons aussi calligraphié en cercle.

 Et puis, il nous a fait tester un pigment au jaune d'oeuf, qui donne du relief et du brillant aux lettres calligraphiées. Le numéro 35 sur la photo ci-dessus est réalisé avec ce médium.

 Enfin, il a apporté de la résine (celle utilisée pour les inclusions) que nous avons pu ajouter à nos réalisations. Un bel effet de profondeur qui, pour s'exprimer réellement, demande un support plus dur que le papier. L'essai n'était donc pas concluant mais instructif.

Merci Stéphane pour tous ces partages.

Cette année encore, M. Coeur Cannelle et moi avons participé au Marché de Noël de Mutzig (67) pour une action de vente au profit des "l'Association des amis de Marie". Nous nous sommes retrouvés avec quelques amis pour confectionner des objets sur le thème de Noël.

Parmi ces objets, il y avait des sapins en tissus inspirés de ceux réalisés en 2011. Certains étaient destinés à être suspendus. Mais la nouveauté a résidé dans ces sapins sur tige.

Il m'aura fallu plusieurs jours pour venir à bout des 40 mail art envoyés cette année pour présenter mes voeux. Mais non, rien, rien de rien, non, je ne regrette rien. Car les mails art, c'est comme les "Kiss cool". Il y a le premier effet et puis il y a le deuxième effet.

Premier effet mail art : le plaisir de créer. Cette année, un papier kraft double face de notre ami suédois est le point de départ de cette enveloppe. Et puis, j'ai choisi plusieurs calligraphies : une ronde pour l'adresse, une gothique cursive pour les voeux et une chancelière pour la petite citation qui fait du bien. Quelques lettres coupées dans des magazines sont venues donner un côté ludique à l'ensemble.

Il me reste le deuxième effet mail art : l'excitation d'aller à ma boîte aux lettres et d'y découvrir les oeuvres de mes amis calligraphes ... et autres.

Après six longs mois d'absence, je reviens sur la pointe des pieds. Je suis encore en réeducation informatique. Il me faut apprendre à travailler avec un nouveau système d'exploitation et ce n'est pas chose aisée. Chaque geste, autrefois si naturel, est devenu compliqué. J'espère toutefois retrouver ma régularité passée. Soyez indulgents avec moi !

En tous les cas, ce début janvier me donne envie de partager avec vous ce bouquet d'hellébores. Elles sont en pleine floraison dans le jardin. Malheureusement, elles ne tiennent pas longtemps en vase. Qu'importe ! Quelques photos suffiront à en garder l'éclat et la fraicheur.

L'occasion aussi de vous souhaiter une belle année 2016. Amour, santé, créativité, partage, ... et une bonne dose de confiance en la vie !!

Si vous habitez dans le grand Est ou si vous n'avez pas peur de voyager, ce stage est pour vous. Et sinon, je vous raconterai.

Des problèmes informatiques m'empêchent de publier des photos. Je vais donc profiter de l'été pour faire une petite pose technique.

Dans le même esprit que le cahier de citation n°26, une double page écrite selon la méthode de Geneviève pour un texte de Bernard Clavel que j'aimerais calligraphier au jardin. Affaire à suivre ?!

"Il n'est pas de vent favorable pour qui ne sait pas où il va."          Sénèque

Je vous avais prévenus ! J'y ai pris goût, au leporello. Voici le dernier né ... Enfin !! Je dois bien vous avouer que je l'ai réalisé il y a quelques mois déjà. J'ai choisi des couleurs chaudes pour cette citation tirée de mon cahier de citations.

Comme le précédent, collages de papiers journaux imprimés et de papiers anciens. Calligraphie en gestuelle, à la plume pointue et à la gouache.

Chose promise, chose due. Voici les personnages en papier et fil de kraft réalisés pour l'anniversaire de M. Coeur Cannelle. Huit épisodes de sa vie.

A l'adolescence, M. Coeur Cannelle est un fan de football. Tous les dimanches matin, on peut le rencontrer sur les terrains de son village ou des alentours.

En plus d'être sportif, M. Coeur cannelle est aussi mélomane. Il a bien appris à jouer du piano, mais c'est le chant qu'il préfère. Aujourd'hui encore, il aime retrouver ses copains pour pousser la chansonnette.

Et puis un jour, il rencontre Mme Coeur Cannelle. Elle n'aime pas le foot ... mais elle a d'autres qualités.

Quelques années passent dans un appartement en ville. Mais il songe à construire leur nid. Ce sera un vieux moulin dans une jolie vallée. De ses mains, M. Coeur Cannelle retape la maison. Longtemps, ça sent le plâtre et l'enduit.

Et la maison se remplit d'enfants. Un garçon puis une fille. Les journées sont bien occupées.

Monsieur continue à bricoler. Il a un très grand atelier. C'est que le travail ne manque pas dans cette maison toujours en travaux.

Les années passent encore. Les enfants grandissent. La maison est presque finie. Pas grave ! Il reste le jardin. Et tout doucement, M. Coeur Cannelle se met aussi à jardiner. Il aime ça.

Et puis, il songe à reprendre le sport. Trop vieux pour le foot ?! Ce sera la pétanque.

M. Coeur Cannelle vient de fêter son anniversaire. L'occasion de faire une grande fête et de rassembler tous ses amis. Je me suis tout naturellement occupée de la déco de la table. Nous sommes tombés d'accord sur l'idée d'une déco à notre image. Nature, pas chère, masculine et si possible faite main avec de la récup'.

Pour les couleurs, nous avons opté pour du taupe, noir, kraft. La gaité est apportée par les touches de vert dans les bouquets, les bougies et les serviettes.

Pour la récup', nous avons puisé dans notre réserve personnelle : anciens bocaux de conserve, anciens flacons et bocaux de chimie, lanternes chinées, pots et bassines en zinc, ... L'occasion aussi de ressortir toutes les déco accumulées au cours des années : boules en osier, bougies, cache-pots, ...

Pour le fait main, nous sommes partis de lampes de table Ikéa gentiment prêtées par des amis. Selon le principe expliqué ici, nous avons fabriqué des abat-jours en papier kraft sur lesquels j'ai calligraphié à la gouache des citations autour de la vie, du temps qui passe, du bonheur.

Les bouquets sont réalisés avec les fleurs du jardin et des prés environnants.

Surtout, j'ai acheté le livre de notre chère Epistyle dont je vous parlais encore tout récemment. J'ai fabriqué huit petites scènes en papier et fil de kraft retraçant quelques épisodes de la vie de mon chéri. Mais cela, je vous en parlerai plus longuement dans un prochain message, le temps de faire quelques photos.

Au final, la déco ne nous a coûté que le prix des nappes et nous a donné l'occasion de nous amuser en bricolant.

Je l'ai déjà dit mais cela ne me dérange pas de me répéter. Je suis admirative du travail de calligraphe de Geneviève Benoit. Rédactrice de la revue Interligne, elle maîtrise parfaitement la plume. Ce qui m'impressionne le plus, ce sont ses écritures minuscules. Ses mail art (ici , ici et ici) sont de pures merveilles de minutie. J'ai longtemps essayé d'arriver à sa dextérité, sans y parvenir. Récemment, j'ai eu l'idée de changer ma vieille plume pointue et d'en utiliser une neuve. Et ô miracle, j'ai ainsi pu travailler mes pleins et mes déliés  par pression de la plume. Comment n'y avais-je pas pensé plus tôt ?! Il suffisait de si peu pour enfin approcher de mon modèle.  Il reste beaucoup de travail pour améliorer mon écriture mais le résultat me plaît déjà.

Ramasser des branches de lilas mauve. Rentrer à la maison avec ce butin dans les bras en se réjouissant d'avance de pouvoir s'enivrer à loisir.

Ecraser la base des tiges ligneuses pour permettre à l'eau de remonter jusqu'aux fleurs. Choisir un vase adapté. Le remplir d'eau et y installer les branches de lilas. Déplacer ce bouquet dans la maison jusqu'à trouver le bon emplacement. Pourquoi pas à côté de cet insecte rose et violet, copain d'atelier de la sauterelle du mois de février ?!

S'assoir et respirer. Savourer ce parfum léger et sucré qui emplit la pièce. S'ouvrir et sourire à cet instant de bonheur.

Dans la palette de couleurs printanières, il y a le jaune, l'orange, le rose, le rouge ert bien sûr le vert. C'est moins évident pour nous, mais le bleu fait aussi partie, dans une moindre mesure, des couleurs de ce mois d'avril. Vous l'avez peut-être déjà rencontrée, cette petite fleur bleue nommée muscari. La variété la plus commune est le muscari armeniacum ou muscari d'Arménie.

Ce printemps, il m'a donné envie de ressortir mon tube de gouache coloris bleu faïence et de laisser danser mes pinceaux et mes plumes sur le papier. 

Toujours des collages de pages de magazines pour cette double page de mon carnet de citations, mais cette fois-ci dans des tons de rouge.

Le jardin se réveille. C'est le moment de cueillir quelques branches sur le point de fleurir. Ce prunus aux tons blanc rosé n'a eu besoin que de quelques heures pour voir ses boutons floraux s'ouvrir. Leur coeur ourlé de bordeau s'harmonise au tableau réalisé cet été : Femme nouvelle. Un spectacle ravissant à la savoureuse odeur de miel.

Il y a plus de deux ans, je découvrais les créations d'Isabelle, alias Epistyle. Fil de kraft armé, pages de livres, bois flotté, ... avec trois fois rien, elle crée tout un univers de personnages plus poétiques les uns que les autres.

Adeptes du troc, nous avions ainsi échangé nos talents pour ma plus grande joie ; elle m'a envoyé une sourcière, cadeau pour une amie qui pratique cet art. En échange, je lui ai réalisé deux pages à ma façon, destinées à recouvrir une couverture de cahier.

Cette fois-ci, je lui ai calligraphié des maniques.

 Et voici ce qu'elle m'a envoyé. Un personnage à mon image : lectrice calligraphe ayant la tête dans les nuages.

Quelques branches de bouleau ramassées dans le jardin en cette fin d'hiver. Des oeufs. Des branches de lierre. Et voilà une couronne de circonstance qui mêle avec bonheur nettoyage de printemps (l'Oschterputz est une tradition en Alsace), recyclage des déchets et déco tendance. Bientôt Pâques !